C’est une affaire qui dure depuis Aout 2017. A la fin de l’été, Atout France informe les Agences de voyages que les garanties délivrées par SCHNEIDER FINANCE ne sont plus recevables.

En effet, l’assureur n’est pas en conformité avec la législation française.

 

150 agences prises en otage

 

Elles ont donc quelques mois afin de trouver un nouveau garant. Près de 150 opérateurs sont ainsi concernés. Sauf que depuis ce délai, les opérateurs de voyages garantis par SCHNEIDER FINANCE sont dans une insupportable attente.

En effet, afin d’obtenir une garantie leur permettant d’exercer, ils ont dû déposer une contre-garantie. Le plus souvent, c’est une somme d’argent (cash deposit) directement versée sur les comptes de l’assureur. Elle sert en cas défaillance de l’agent de voyage (liquidation de la société) a remboursé les clients ayant versés une avance ou le solde pour un voyage qu’ils n’ont pas encore effectué. L’assureur vient en complément afin d’indemniser tous les voyageurs.

 

Une situation bloquée

 

La plupart des opérateurs, ayant trouvé un nouveau garant, ont donc souhaité récupéré leurs fonds. Mais, depuis la société SCHNEIDER FINANCE n’a pas procédé au remboursement de leurs contres-garanties. Le montant va de 20 000 € à 150 000 € pour un montant global de plus de 3 millions d’euros.

Malgré des jugements du tribunal de commerce  en faveur de ces opérateurs lésés, la situation est dans une impasse.

Certains ont du même fermer, faute de trésorerie suffisante.

 

La réponse de SCHNEIDER FINANCE

 

Si Philippe Ayme-Jouve, le directeur associé de Schneider Brothers promet aux agences de les rembourser, ces dernières ne voient rien venir.

L’argent des contre-garanties a été investi sur des placements financiers. La vente des actifs, dirigée par la maison mère basée en Ecosse, se fait par tranche et prend du temps.

 

La riposte des agences de voyages

 

Afin de ne pas rester les bras croisés, elles se sont organisées en collectif. Après avoir alerté les pouvoirs publics et la presse nationale, elles se sont mobilisées le 28 février à Paris devant les locaux de SCHNEIDER FINANCE.

Une délégation a été reçue par les dirigeants de l’assureur, leur promettant, encore une fois, de les rembourser rapidement.

 

Et après ?

 

Comment ce scénario improbable a-t-il pu se produire ? Pourquoi SCHNEIDER FINANCE a obtenu une autorisation , normalement visée par Bercy, l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et Atout France ?

Autant de questions que se posent les professionnels floués, qui souhaitent maintenant des réponses…et le remboursement de leurs fonds.

GO ON ASSURANCES, le 08/03/2018